News21 Mar 2011


Japan’s bronze in Punta Umbria a small consolation

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Japan’s junior bronze medal women's team in Punta Umbria (© Getty Images)

Française

During his remarks at the opening ceremony of the 2011 IAAF World Cross Country Championships in Punta Umbria, IAAF President Lamine Diack called for a minute’s silence in remembrance of the victims of the earthquake and tsunami which struck Japan with such violent force recently.

Barely 30 minutes later, six young Japanese women clinched a team bronze medal behind Ethiopia and Kenya in the women’s junior race.

Japan had won 17 team medals in the previous 22 years of junior women’s competition, but surely none were as poignant as this one. It would be trite in the extreme to suggest that a sporting achievement can assuage the grief that Japan is feeling now, but it gave both the young women who had resolved to come to Spain at this difficult time and the distance-running loving people of Japan one small thing to feel good about.

All six members of the team are junior high school students. One of them, Natsumi Yoshida, is among 27 athletes (including three from Kenya) attending Sendai High School in the region which bore some of the worst of the earthquake and consequent tsunami.

Yoshida’s school will be closed until May. Her family and friends are without some of the basic essentials of life, such as a secure water supply. Shops and other landmarks she grew up with in her local area have vanished, or been severely damaged. Yet, she said, neither she nor her family had been in any doubt she should come to Spain to compete in the world cross-country.

“All my friends, relatives and family told me to go to Spain, because I had worked so hard to get there,” Yoshida said.

“They told me just to go and do my very best. So I’m very happy and honoured to bring back a medal for them. One of the reasons I can be here now is the support from my coach and family, so the fact I can bring them back a medal is a big honour.”

Despite being closer to the tragedy than most of her teammates, Toshida said she had always been determined to come to Spain. She will go back home to a different situation. Normally, she lives in a dormitory at Sendai High School. Now, she will be forced to go back to her home town of Ibaraki, closer to Tokyo.

Japan’s Punta Umbria representatives were at a training camp in Chiba, just outside Tokyo, when the quake struck the northern end of the main island of Honshu.

The Nagoya Women’s Marathon, scheduled for a few days after the quake, was cancelled and there is still some doubt whether next month’s Nagano marathon will go ahead as scheduled. Despite that, Keisuke Sawaki, the senior managing director of the Japanese Athletics Federation as well as a member of the IAAF Cross Country Committee, said there was never any discussion as to whether the cross country team should still go to Punta Umbria.

“For the athletes, however, we told them to consider it with their family and friends and the federation had talks with the High School club and coaches,” Sawaki said.

“We were worried about how the disaster would impact on the emotions of the athletes. We were very worried about that. But we are very satisfied with this result. It shows that even in the face of disaster, Japanese athletes can show their best face to the world.”

Japan is renowned for its love of marathons and distance running. Asked what impact the medal would have on the public at such a traumatic time, Sawaki said that with three crises of the earthquake, the tsunami and the nuclear reactor problems, the athletes’ achievement showed people could work together in the face of disaster and overcome it.

“When we see how these athletes can work together and overcome disaster, we hope that the Japanese people who love marathon and distance running will be proud of us bringing a medal back in competition against Kenya and Ethiopia. We felt we could send a very good message. We are proud and honoured.”

Of a total of 23 medals Japan has won at World Cross Country, 21 have been won by its women, 19 of those by its junior women. Only one of those has been an individual medal – a bronze by Yoshiko Fujinaga in the 1999 junior women’s race behind Worknesh Kidane and Vivian Cheruiyot.

In 23 editions of the women’s junior race since 1989, Japan has taken home a medal on 18 occasions. None came in more poignant circumstances than the one they will take home from Punta Umbria.

Len Johnson for the IAAF


Une médaille de bronze à Punta Umbria – une petite consolation pour le Japon


Lors de son discours prononcé à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des Championnats du Monde de Cross de l'IAAF 2011 de Punta Umbria, le Président de l'IAAF, Lamine Diack, a demandé à tous ceux présents de bien vouloir respecter une minute de silence en hommage aux victimes du tremblement de terre et du tsunami qui viennent de dévaster le Japon.

Quelque trente minutes après cette minute de silence, six Japonaises remportaient une médaille de bronze par équipes derrière l'Éthiopie et le Kenya dans la course féminine juniors.

Même si le Japon comptait déjà dix-sept titres par équipes, remportées au cours des vingt-deux éditions des Mondiaux juniors féminines, on peut penser qu'aucune n'aura été aussi émouvante que celle-ci. Si personne ne songerait un seul instant à suggérer qu'une performance sportive puisse assouvir le chagrin qu'éprouve cette nation, cette médaille aura au moins donné, tant aux jeunes femmes, qui avaient pris la décision de se rendre en Espagne en ces temps difficiles, qu'aux nombreux passionnés de course japonais, un moment de bonheur.

Les six membres de l'équipe sont toutes encore lycéennes. L'une d'elles, Natsumi Yoshida, est parmi 27 athlètes (dont trois du Kenya) scolarisés au lycée de Sendai, dans la région qui a été parmi les plus dévastées par le tremblement de terre et le tsunami qui s'en est ensuivi.

L'établissement de Yoshida sera fermé jusqu'en mai, tandis que sa famille et ses amis sont toujours privés de services vitaux tels que l'eau potable. Les commerces et les autres points de repère qu'elle a toujours connus ont, soit disparu, soit été sévèrement endommagés. En dépit de tout, elle souligne que ni elle, ni sa famille et  proches, n'ont jamais songé à se retirer de la compétition.

"Qu'il s'agisse de ma famille, de mes amis ou de mes proches, tous m'ont encouragée à courir en Espagne, parce que j'avais tant travaillé pour ma sélection, explique Yoshida.

"Ils m'ont incité à y aller et donner tout ce que j'avais en moi. Je suis donc très heureuse et honorée de leur ramener une médaille. C'est au soutien sans faille de mon entraîneur et de ma famille que je dois d'être ici, et cette médaille est un honneur immense."

En dépit de s'être, physiquement, trouvée plus proche de la tragédie que la majorité des membres de son équipe, Toshida a toujours été déterminée à faire partie du déplacement en Espagne. En rentrant au pays elle va devoir s'adapter à de nouvelles circonstances: habituellement pensionnaire au lycée de Sendai, elle va maintenant devoir réintégrer sa ville d'origine, Ibaraki, plus proche de Tokyo.

Les membres de la sélection japonaise à Punta Umbria effectuaient un stage d'entraînement à Chiba, dans la banlieue immédiate de Tokyo, lorsque la terre a tremblé, à l'extrémité nord de l'île principale de Honshu.

Le marathon féminin de Nagoya, qui devait se dérouler quelques jours après le tremblement de terre a été annulé, et on ne sait pas encore ce qu'il adviendra du marathon de Nagano, prévu le mois prochain. Pour autant, Keisuke Sawaki, Directeur général de la Fédération japonaise d'athlétisme, et membre du Comité de cross de l'IAAF, a souligné qu'il n'a jamais été question d'annuler le déplacement de Punta Umbria.

"Nous avons toutefois conseillé aux athlètes d'en parler avec leurs familles et proches, et la fédération s'est entretenue avec les différents établissements scolaires concernés et les entraîneurs des athlètes, précise Sawaki.

"Nous nous demandions quel impact la catastrophe allait avoir sur les émotions des athlètes. Cela nous inquiétait beaucoup. Mais nous sommes très satisfaits de ce résultat: il démontre que, même confrontés au pire des désastres, les athlètes japonais sont capables de s'illustrer sur la scène mondiale."

Le Japon est réputé pour son amour du marathon et de la course de fond. Lorsqu'on lui demande quel effet la médaille aura eue sur le public en cette période traumatique, Sawaki rétorque que les exploits des athlètes, accomplis si peu de temps après le triple désastre du tremblement de terre, du tsunami et des problèmes liés au réacteur nucléaire, démontrent comment les gens peuvent combiner leurs efforts pour parvenir à bout des catastrophes: "Quand on voit comment ces athlètes ont travaillé de concert pour surmonter ce désastre, cela nous fait espérer que le peuple japonais, qui est passionné de marathons et de courses de longue distance, va éprouver une grande fierté en nous voyant leur ramener une médaille lors d'une compétition qui nous a opposé au Kenya et à l'Éthiopie. Nous avons le sentiment de transmettre un excellent message et sommes fiers et honorés de notre performance."

Le Japon a maintenant remporté au total 23 médailles aux Championnats du Monde de Cross. De ces 23 médailles, 21 ont été remportées par des femmes, dont 19 juniors. Notons au passage qu'une seule des 23 médailles a été une médaille individuelle – celle de bronze remportée par Yoshiko Fujinaga dans la course des juniors femmes de 1999, derrière Worknesh Kidane et Vivian Cheruiyot.

Lors des 23 éditions des courses de femmes juniors qui se sont déroulées depuis 1989, le Japon a remporté une médaille à dix-huit occasions. Aucune de ces médailles n'aura été décrochée dans des circonstances plus poignantes que celles qui entouraient leur performance de Punta Umbria.

Len Johnson pour l'IAAF

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